Pierre Chaigneau
Texte de Pierre Chaigneau
Conservateur du musée d’art moderne de Nice
La grande mutation plastique de l’après-guerre a été marquée au milieu des années 50 par une nouvelle tendance liée au monde moderne et à sa consommation effrénée qui allait se développer naturellement durant la décennie suivante.
Il s’agissait de moyens d’expressions pré scientifiques issus du “Dadaïsme” et du “Constructivisme” au niveau pictural, et techniquement par l’emploi de matériaux nouveaux accompagnés d’une pensée créatrice différente de ce que nous connaissons, puisque souvent mécanique.
Cet art, caractérisé par des projections lumineuses mobiles et par la participation indispensable du visiteur, posa très vite le problème très intéressant de son intégration à l’architecture, à l’urbanisme et à la production industrielle, ouvrant des possibilités innombrables.
Puis, avec le développement accéléré des techniques, apparurent des données de chromatisme et de son, régies à l’aide d’ordinateurs et qui élargirent le domaine de la création pure. À présent, naissent des œuvres poly sensorielles qui demandent une participation plus active, à la fois physique et mentale. Ainsi dans ce domaine, l’artiste devient-il un chercheur et le spectateur un acteur…
C’est dans un nouveau Chapitre de l’Art Cinétique ou d’un Art qui portera une autre définition qui apparaît à la fin de ce siècle voué à l’électronique. Il modifie la manière de penser et s’ouvre sur des horizons inconnus qui seront maîtrisés sans aucun doute dans l’avenir. La proposition de Alain HUSSON-DUMOUTIER, artiste issu de la tradition classique, annonce un pas nouveau dans le développement de la recherche picturale en France.
Au fil de ces dernières années, il a su s’imprégner des moyens récents, afin d’ouvrir une autre voie dans le domaine de la création contemporaine.
Cette création purement instantanée place Alain HUSSON-DUMOUTIER parmi les artistes dont il faut suivre avec intérêt la démarche au seuil de l’an 2000.